Les Amants passagers

Les Amants passagers nous raconte le vol complètement fou d’un équipage espagnol.

Heureusement que l’affiche nous prévient que c’est un Pedro Almodóvar, parce qu’on aurait pu avoir un doute quand on voit le résultat final. L’humour est gras, grossier, pas drôle et il se sert essentiellement de clichés sur pas mal de sujets. Du coup, on ne rit pas et, pour certains passages, c’est même atterré que l’on subit ce moment très déplaisant. Une souffrance qui se répète beaucoup trop et qui gâche la volonté comique.

Pour un film comique, c’est dommage, mais ça n’est pas tout. Le huis clos de l’avion n’est pas mauvais, mais jamais on ne ressent le génie du réalisateur ou une quelconque prouesse artistique. C’est froid et très plastique et le tout ne contraste pas avec la (sur)chaleur des personnages. On ne profite pas du paysage, les quelques scènes extérieures restent beaucoup trop limitées pour apporter autre chose de pertinent.

Et puis personnellement, jamais je ne me suis attaché à aucun des personnages ou à une quelconque partie de leur histoire. Pénible et surtout pas du tout intéressant, le reste est surréaliste pour qu’on apprécie même une seconde la possibilité d’un scénario absurde. Les quelques pirouettes trouvées ne font que ressortir le banal et l’exagération d’un film long et pénible.

Les amants passagers accumulent tellement de clichés et de nullités que les quelques rires nerveux que Pedro arrache sont tristes.

 – Note : 2/10 -